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Adèle Chartier
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20 mai 2013

Mégalomanie - Rencontre avec moi-même

L’envie d’écrire...

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J’ai commencé à aimer écrire très tôt. Je devais avoir 11 ans, et un téléfilm était diffusé. Il s’agissait d’une adaptation des Misérables. J’étais tombée amoureuse de l’histoire, je la trouvais magnifique ; elle me faisait rêver. Et puis, ma mère, que je ne remercierai jamais assez, m’a affirmé qu’avant d’être un film, c’était un roman. Je ne pensais pas qu’il était possible d’imaginer de telles histoires pour les romans ! Les romans, pour moi, étaient des histoires pour enfants, comme celles que je lisais. Je me suis mise à écrire ce que j’avais dans la tête, qui était un petit plagiat d’Hugo. Et j’ai découvert que j’adorais ça. Au fil du temps, écrire est devenu une nécessité. Mon trop plein d’imagination devait être vidé quelque part.

Le rythme d’écriture...

Je n’en ai pas réellement. Je sais qu’il est important de travailler de manière régulière, mais je ne m’astreins pas une cadence particulière. J’écris quand je ressens le besoin. Quand j’ai une idée, je peux travailler sur un roman, deux, trois, quatre heures par jour. Quand je suis lassée d’une histoire, je ne force pas. Parfois, l’inspiration revient. Mais il est important de se relire régulièrement, pour se corriger. C’est peut-être plus important que l’écriture en elle-même, qui peut rapidement devenir n’importe quoi.

Les outils...

J’ai toujours un carnet sur moi. Je fais le principe du « un roman, un cahier ». Je peux y noter mes idées dans le métro, au bureau pendant la pause… Je recopie rapidement au propre sur mon ordinateur. Il se peut que j’écrive directement sur mon fichier word, aussi.

Une préférence ?

Pas vraiment. J’aime la sensation du stylo qui file sur le papier, de la main qui s’emballe et qu’on ne contrôle plus. Mais cette sensation d’être dépossédée existe aussi en tapant sur un clavier. Dans ces moments, j’ai l’impression d’être une virtuose, une Chopin du roman.

L’inspiration ?

En lisant, énormément. En écoutant de la musique : je me crée alors un monde sur ce que j’entend. J’écris d’ailleurs souvent en musique. Et je me promène aussi, dans les rues de Paris, à la campagne… Je peux penser alors, sans être devant une feuille. Je m’imprègne des atmosphères, des ambiances, des sons. Pour Bateliers, je me suis promenée à Thuin, bien sûr, pour découvrir la ville et me familiariser avec elle, mais je me suis beaucoup rendue le long du canal, chez mes parents, ainsi qu’à Conflans, afin de capter des lumières, les odeurs. La vie.

Les personnages

Ce sont eux qui me choisissent. Ils apparaissent d’eux-mêmes, sans que je n’ai besoin de me casser la tête.

Bateliers évoque une profession particulière...

Mes arrières-grands parents étaient bateliers. Cela remonte à 1770, quelque chose comme ça. C’est un monde dans lequel j’ai grandi : chez mon arrière-grand-mère, il y avait une toile, qui représentait sa péniche. Et puis, petite, j’allais souvent me promener le long du canal. Je vois passer des péniches comme d’autres voient passer des RER. Mais les péniches, c’est plus poétique.

Comment est venue l’idée du roman ?

Un soir, j’écoutais Jaques Brel. Et puis la chanson « Mathilde » est arrivée. J’ai soudain compris les paroles de cette chanson, et j’ai souffert pour l’auteur. J’ai eu besoin d’expliquer le retour d’une femme qui a trahi, qui a abandonné. Au départ, Charlotte devait être encore pire que ce qu’elle est. L’histoire a évolué au fil de l’écriture. Ca arrive souvent.

J’ai décidé de les faire bateliers, parce qu’il fallait qu’ils soient entourés par une communauté, mais qu’en même temps, que cette communauté soit à l’origine de leurs malheurs. Mais je n’y ai pas trop réfléchi, c’est venu d’instinct. Quand aux années 1950, je ne sais pas, j’aimais bien. Je me suis tout de suite sentie à l’aise avec cette époque.

En combien de temps a-t-il été écrit ?

Cela a du prendre deux ans. Je l’ai écrit, puis l’ai relu, puis l’ai proposé à un éditeur, puis l’ai lu de nouveau… Je n’ai pas vérifié les dates de début et de fin, et d’ailleurs, un livre n’est jamais terminé.

D’autres projets...

Un roman est écrit, il attend d’être publié. D’autres sont en cours d’écriture, à différents stades.

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Commentaires
J
Merci de nous faire partager ton travail d'écriture.
Adèle Chartier
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